Notre-dame de Verdale
Vierge
  • Notre dame de Verdale,
  • statue actuelle.



Lors de la Révolution, l'oratoire de Verdale subit la fureur sacrilège des révolutionnaires de 1793 venus de Figeac et fut brûlé.

Il est rapporté que pendant l'incendie, un villageois de Peyrusse (paroisse de Gorses), animé par l'ardeur de la foi, escalada la fenêtre de la chapelle pour en sauver la statue de la Vierge. IL y parvint et peu après l'édifice s'écroula.
Cette statue fut alors placée dans le creux d'un châtaignier, au milieu du bois sis entre les hameaux de Malpuech et Fontbonne (paroisse de Gorses), où elle demeura à la vénération des fidèles pendant toute la Révolution. En 1800 elle fut transportée en grande pompe à l'église de Gorses où le curé Calmette reprenait son ministère après huit années d'exil en Espagne. Elle est encore aujourd'hui dans cette église : en bois de hêtre (haut. 13 cm) d'un art assez frustre, paraissant dater du XIV° siècle, d'une expression naïve et douce, elle représente Marie et Jésus, la Mère et l'Enfant.
Quelques dizaines d'années plus tard les habitants de Lacandourcet construisirent une église dans leur bourg, devenu paroisse en 1801 ; ils prirent les pierres du portail de la chapelle de Verdale en ruine, celles portant notamment une fine sculpture de la tête du Christ et la date de 1315. Le portail de Lacandourcet est donc celui de Verdale ; il est de style ogival (XIV° siècle), formé de deux piliers accouplés supportant une corniche en croisée d'ogive qu'accostent deux lévriers rampants, symbole de la fidélité.
Éprouvant peut-être des remords, les familles de Lacandourcet, en 1847, à l'initiative du curé Partouneau, unirent leurs efforts afin de rebâtir la chapelle de Notre-Dame-de-Verdale près de son rocher : c'est l'édifice actuel (17 m long., 5 m large) avec deux chapelles latérales. En 1850 une souscription " à 1 sou " permit de la meubler et de l'ornementer.
Les fidèles qui n'avaient cessé de fréquenter ce lieu de méditation et de prière vinrent plus nombreux assister aux offices dans la nouvelle chapelle. Aux périodes des guerres 1870, 1914-1918 et 1939-1945, la Vierge fut sollicitée maintes fois. Au début de ce siècle il n'était pas rare de trouver un millier de pèlerins. Le curé Cépéde a relaté qu'en 1924 Mgr Giray, évêque de Cahors, dut prononcer son sermon face au torrent en raison de la multitude. De tout temps les pèlerins étaient originaires des diocèses de Saint-Flour, Rodez, Cahors et Tulle.

Comme à Rocamadour les ermites se sentirent appelés dans ce site âprement beau et spirituellement inspiré. Le dernier fut un gentilhomme corrézien, M. de Fauberge, qui passa quinze années dans là grotte près du sanctuaire, au milieu du xrx` siècle. La tradition rapporte avec poésie que son compagnon était un rouge-gorge niché aussi dans la grotte...


Dès le Second Empire...->>





Le portail de Lacandourcet